Le rapport «Cohabiter avec le navettage aéroporté: Expériences de femmes et de communautés de la Côte-Nord» est désormais disponible en ligne! Plusieurs membres de notre équipe ont contribué à la coordination ainsi qu'aux différentes étapes de la recherche, qui est issue d'une collaboration avec le Regroupement des femmes de la Côte-Nord et la Société du Plan Nord.
Le rapport mentionne les impacts sociaux, économiques et communautaires du navettage aéroporté, tant pour les familles des travailleurs que pour les communautés d'accueil. Ainsi, bien que les familles voient leur revenu et leur pouvoir d'achat augmenter, les conjointes doivent souvent assumer seules les soins aux enfants, ce qui limiterait également leur capacité à s'impliquer dans la communauté. Par ailleurs, les communautés d'accueil doivent quant à elles composer avec une baisse de leur population permanente, et subissent une pression quant la disponibilité de certains biens de consommation et des logements, ce qui entraîne parfois des pénuries et une hausse du coût de la vie.
L'équipe de recherche propose donc plusieurs recommandations. Parmi celles-ci, elle souligne l'importance de favoriser des arrangements flexibles qui permettent aux travailleurs de quitter le lieu de travail sans pénalité ou de prendre des temps de repos advenant qu’un imprévu survienne à leur domicile et d'encourager les activités sociales au sein du milieu de travail entre les navetteurs et les résidents des communautés de travail. De plus, elle invite les communautés sources à mettre en place et à soutenir adéquatement des services de réseautage afin de briser l’isolement des conjointes. Pour les communautés d'accueil, l'équipe recommande notamment de développer un service d’aide à l’embauche et à la rétention de la main-d’oeuvre pour les commerces et les organismes communautaires et d'encourager la diversification économique, notamment au sein des villes mono-industrielles et des communautés de la Basse-Côte-Nord. Enfin, l'équipe suggère de rapprocher les navetteurs de la ville et éviter de les loger tous au même endroit afin qu’ils puissent consommer davantage de biens locaux et qu’ils développent un lien d’appartenance plus significatif avec la communauté d’accueil.